Quoi de plus adapté que l’arrière pays Montpelliérain pour passer 2 jours à courir, manger du lyophilisé et dormir à même le sol dans des duvets avec une température proche des 10°C.
On avait le choix, entre Paris, la Bretagne, le Berry ou Montpellier. Venez à Montpellier qu'on leur avait dit, c'est là qu'il fait le plus chaud.
C’était sans compter sur le vent venu de Sibérie qui a glacé toute la France, en ces 4 et 5 février.
Pendant que certains d'entre vous se préparaient et courraient à Pignan, je me préparais avec 6 collègues au Marathon des Sables dont le départ sera donné le 8 avril prochain.
Les températures ont oscillées entre -5°C et -15°C, 40 km le samedi après midi avec un vent qui vient glacer les visages et 35 km le dimanche (départ à 07 :00) avec le froid qui vient geler l’eau des gourdes.
Au programme Samedi, c'était le bois de Paris, Galargues, Garrigues et Campagne, beaucoup de dénivelé, mais quel couché de soleil! (c'est pas moi qui ai fait la photo, c'est un pro!)
Dimanche, c'est plus cool, mais plus froid. A Aspère, on interpelle un habitant devant sa maison pour lui demander de l'eau chaude histoire d'enlever la glace de nos gourdes.
Avec ces 2 sorties, on a fait l’équivalent des 2 premières étapes de la course. Des conditions extrêmes, loin des +45°C attendus en plein désert, mais des conditions idéales pour souder l’équipe.
Avec 4 à 5 kg dans le sac à dos, l’inquiétude pouvait se lire sur les visages au départ. Mais au final, une fois ce test passé, le résultat de plusieurs semaines d’entraînement s’apprécie par le simple fait d’être allé jusqu’au bout, fatigués certes, mais avec la satisfaction de l’objectif atteint.
Autre réjouissance, samedi soir, « repas de fête » avec une sélection des meilleurs lyophilisés du marché. Sur les 7 plats, l’équipe en gardera 5 pour varier les « plaisirs ». C’est un plateau de fromage (pas lyophilisé celui là) qui viendra réjouir les visages en fin de repas. Une petite entorse à l’entraînement physique mais un bon moyen de redonner du moral aux troupes.
Et du moral, il fallait en garder pour passer le test de quelques heures de sommeil, entassés dans un local à 10°C, allongés à même le sol et bien emmitouflés dans le sac de couchage ultra léger (600 grammes) sensé suffire à cette température.
En ce dimanche, à 6h du matin, le réveil est un peu difficile, surtout qu’en guise de petit déjeuner, toujours des lyophilisés, muesli ou mix’cream au chocolat, avec café lyophilisé !
Après ces moments difficiles, comme tout bon français, on termine le WE autour d’un bon repas qui sera l’occasion d’évoquer nos 2 sorties, mais aussi ce qui nous attend dans le désert.
A nous 7, plus de 12 000 km parcourus depuis juillet 2011, et près de 5000 à réaliser avant le départ.
J'ai toujours besoin d'encouragement, vous le savez alors n'oubliez pas la page suivante:
http://petitsprinces.alvarum.net/huguesleroy
